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1830-1914, de l’armée en Afrique à l’Armée d’Afrique
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1830-1914, de l’armée en Afrique à l’Armée d’Afrique

10 décembre 2012, salle Lamartine, Assemblée Nationale

Cette phase (1830-1914) représente une succession d’incertitudes : incertitude sur l’opportunité de débarquer ; rester ou non ; amplifier la conquête ou non ; pouvoir civil ou militaire ; quelle attitude vis-à-vis des habitants ; développement ou non du colonat…

Ces hésitations sont autant le fait des Français arrivés sur le sol africain que des politiques en métropole. Ainsi, dès les origines se profilent les oppositions économiques, politiques, philosophiques, parfois à fronts renversés par rapport à la vision de la deuxième moitié du XXe siècle, qui vont transformer l’effet d’aubaine en politique réelle. Et poser aussi des bases d’analyses divergentes et de discorde politique.

Vouloir faire une France en Afrique du nord était méconnaître les réalités des peuples du Maghreb. L’armée d’Afrique est à ce titre une tentative de créer un ensemble cohérent, comme peuvent apparaître d’ailleurs « les colons » et l’administration civile mise en place graduellement. Mais sous ces vocables se cache une réalité plurielle due aux motivations des nouveaux arrivants. Armée et colons n’ont pas la même vision des relations avec les indigènes. L’armée fait la guerre et sauf quelques chefs célèbres, n’a pas de vision économique de la colonisation. Les colons cherchent à rentabiliser et faire prospérer leurs acquis. Les outils civils, militaires et politiques vont ainsi faire osciller l’expansion entre espoir et ruptures.

Par ailleurs, loin de n’être qu’une armée d’emploi local, celle qui devient progressivement d’Afrique intervient hors de sa zone géographique initiale : Espagne dès 1835 puis le Mexique, l’Extrême-Orient, la métropole enfin lors des trois guerres contre l’Allemagne.

Ce colloque devrait donc présenter la situation géographique et humaine à l’arrivée en Afrique du nord et montrer comment la naissance de l’armée d’Afrique constitue une tentative de bâtir un outil spécifique et dont la valeur va s’exprimer également hors du théâtre nord-africain. Si les grandes figures ne manquent pas, il est aussi remarquable de constater combien ces officiers « africains » vont influer sur la politique en France. Enfin, il paraît nécessaire de comprendre pourquoi les autres grandes puissances, malgré un positionnement évolutif du régime politique de la France qui passe d’une royauté à un empire (avec un projet réel pour l’Algérie) puis à une république, ont finalement laissé faire cette expansion en Méditerranée.

Cette journée d’étude s’inscrit dans une série de trois journées, les prochaines étant prévues en 2013 et 2014, qui porteront sur les deux autres périodes chronologiques.

 

Programme  ►

Ouverture de la séance par Frédéric Grasset, président de la Fondation 

Exposé d’introduction

• Armée d’Afrique et troupes coloniales : deux entités au service de l’empire, par LCL Antoine Champeaux, docteur en Histoire et LCL Gilles Aubagnac, diplômé de l’école du patrimoine, ancien directeur du Musée de l’Artillerie.

• Des Bureaux Arabes au Royaume arabe : le projet algérien de Napoléon III, par M. Claude Vigoureux, docteur en Histoire, diplômé de l’école pratique supérieure.

• Vécu et expériences des soldats de l’armée d’Afrique : correspondances, journaux personnels en regard des publications de la presse (1830-1914), par Mme Hafida Mouaziz, doctorante en Sociologie.

• Le « Parti Colonial » et la colonisation de l’Afrique du Nord, par Mme Julie d’Andurain, Agrégée, docteur en histoire, adjointe du bureau recherches du Centre de doctrine de l’emploi des forces (CDEF).

• Un exemple d’officier des affaires indigènes : le lieutenant-colonel Brémont au Maroc (1910-1914), par LCL Rémi Porte, docteur habilité, chef du bureau recherches du Centre de doctrine de l’emploi des forces (CDEF).

• L’armée d’Afrique dans la peinture du XIXe siècle : uniformes, armements, engagements, par Mme Aude Nicolas, doctorante en Patrimoine et archéologie militaires.

• L’expansion au Maghreb : une approche symbolique des combattants, LCL Georges Housset, docteur en Histoire, chef de la division de la symbolique militaire au Service historique de la Défense.

Intervention de clôture, par M. Denis Bauchard, ancien ambassadeur.

Les actes de ce colloque ont été publiés en 2014
aux éditions Riveneuve en coédition avec la FM-GACMT.

 

 

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Ce site a été réalisé avec le soutien du Ministère des Armées

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