
LES TEMPS QUI COURENT : Jean-Félix Vallat raconte l'assassinat de ses parents (Algérie 1954)
Interview de Margaux Chouraqui.
À 8 ans, Jean-Félix Vallat assiste sous ses yeux à l’assassinat de ses parents par un commando du FLN. Caché avec ses frères entre les sièges de la voiture, son père « égorgé » et sa mère « tuée à bout portant », l’enfant réchappe de justesse à l’attentat. 7:23 L’aventure des Vallat en Algérie est celui du rêve brisé d’une cohabitation fraternelle 4:00 Celui de son père, résistant engagé dans la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale, 1:15 et maire de la commune de Thierville qui voulait faire de l’Algérie la Californie d’Europe. Et de sa mère, institutrice dévouée qui se battait « pour que les petites filles arabes viennent à l’école » plutôt que de « garder les chèvres et les moutons » 2:30 Jusqu’à l’escalade 4:39 et la multiplication des assassinats d’ agriculteurs. Il y a eu d’abord son grand oncle trahi par ses ouvriers 5:39 ; puis l'assassinat du meilleur ami de son père, Ali Chekhal, vice président de l’assemblée algérienne, jusqu’au double meurtres de ses parents 7:23 Lorsque le général De Gaulle prononce son discours sur l’autodétermination, les Vallat savent qu’ils sont « foutus ». Puis ce fut l’errance des trois frères alors recueillis par leurs grands parents maternels, « laissés en liberté », qui « fabriquaient des bombes » pour « faire la guerre » 11:30 Jean-Félix Vallat raconte les souvenirs embrumés de cette époque folle rythmée par « les plastiques de l’OAS, les concerts de casseroles Algérie française, les assassinats dans la rue ». Jean-Félix réchappe même à une explosion de l’OAS qui s’était trompée de cible en plastiquant l’appartement de sa tante 12:38 Là encore, il voit la mort de près, « éparpillé façon puzzle ». Peu importe, pour les français d’Algérie, « l’ OAS est le sauveur » 15:20 La fusillade de la rue d’Isly sonne le point de non retour : « Et là notre grand père nous dit quand l’armée française tire sur les français on ne va pas pouvoir rester » 14:00. (NB à 14:25 : sous le coup de l'émotion, Jean-Félix Vallat a fait une erreur : l' armée française a encerclé non pas la Casbah mais Bab El Oued) Avec la vague d'enlèvements d'agriculteurs, (certains encore disparus), le départ s’impose. Jean-Félix Vallat est président depuis 2010 de la Maison des Agriculteurs et des Français d'Afrique du Nord (M.A.F.A) fondée en 1962.
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