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L’AFN dans la Première Guerre mondiale
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L’AFN dans la Première Guerre mondiale

15 octobre 2014, auditorium Austerlitz, musée de l’Armée

1914. Si l’armée française s’est préparée à faire la guerre en Europe et plus particulièrement contre l’Allemagne, les premiers coups de canons sont bien tirés par le Goeben et le Breslau dès le 4 août 1914 contre les ports de Bône et de Phillipeville. C’est que l’Afrique française du nord, dont le sigle « AFN » est aujourd’hui inscrit dans toutes les mémoires, ce sont deux protectorats et des départements français depuis 1848. La présence des navires allemands est à la fois un hasard de proximité et la traduction des espoirs allemands d’utiliser les dissidences dans l’empire.

En effet, il y a en AFN des cultures et des religions qui cohabitent et pour lesquelles le sentiment national n’a ni la même signification, ni le même degré de conscience d’appartenance, encore moins d’allégeance, à la métropole. La loi et les usages tiennent compte de ces spécificités en permettant la mobilisation d’une grande partie de la ressource en hommes, mais selon des modalités qui n’ont plus cours aujourd’hui.

Si dans les mémoires la guerre est une guerre européenne avec ses hauts lieux : Marne, Verdun, Somme …, l’AFN est elle aussi entièrement engagée dans l’effort : pieds-noirs et indigènes sont enrôlés (parfois avec de fortes résistances) et affrontent comme les autres Français dans les tranchées, au point que des renforts sont demandés pour remplacer ces hommes qui manquent : c’est l’une des missions peu connues de la Force noire. Mais la guerre – sous la forme de révoltes permanentes ou sporadiques — a lieu aussi au Maroc, au Sahara et dans l’Aurès. Les traces de la conquête n’ont pas disparu et l’opposition religieuse reste un trait spécifique à l’Afrique du nord, d’où les efforts déployés par la France au travers de la réouverture du pèlerinage de la Mecque et les monuments religieux érigés en métropole.

La Méditerranée reste la voie de transit commerciale et militaire la plus courte qui permet les mouvements de troupes et d’approvisionnement entre les possessions des empires britannique et français, et même au profit de l’empire russe depuis que l’Allemagne tient la route maritime du nord. Peu de batailles en Méditerranée, mais les flottes française, britannique et italienne confinent la flotte austro-hongroise à l’Adriatique et empêchent que les U-Boot ravagent les convois.

Cette journée d’étude a présenté ces différents aspects de la Première Guerre mondiale, laissant de côté à l’exception de la présentation d’un régiment emblématique, l’aspect opérationnel par ailleurs très documenté en cette année commémorative.

 

Programme ►

  • Introduction générale – Maghreb et tour de la Méditerranée, par M. Frédéric Grasset, président de la Fondation.
  • La mobilisation de l’Armée d’Afrique en 1914 pour la guerre sur le sol de France : modalités, similitudes et différences entre populations et entre Algérie, Maroc, Tunisie, par LCL (ER) Benoit.
  • La réouverture du pèlerinage de la Mecque par la France, par LCL Rémy Porte.
  • Lyautey : la pacification par le verbe, par Mme Julie d’Andurain.
  • L’exemple d’un régiment d’AFN : le 19e Bataillon de génie formant Corps pendant la Première Guerre mondiale, par M. Christophe Lafaye.
  • Mosquée, 1916 ; kouba, 1918 ; mosquée, 1920 : le sacrifice monumentalisé, par M. Michel Renard.
  • La Grande Guerre dans le Sahara et la révolte des Sanoussi, par LCL Antoine Champeaux (présentation par Mme Emmanuelle Chanteranne)
  • De l’emploi de la Force noire dans l’occupation du Maghreb dans la perspective d’une guerre sur le front européen selon le LCL Mangin, par M. Eric Deroo (présentation par Mme Emmanuelle Chanteranne)
  • L’Afrique du Nord et la Première Guerre mondiale : présentation des sources conservées au SHD (Service historique de la Défense), par CBA Laurent Lymes.

Conclusion par Mme Julie d’Andurain.

©FM-GACMT2014

Les actes de ce colloque ont été publiés en 2015
aux éditions Riveneuve en coédition avec la FM-GACMT.

 

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Ce site a été réalisé avec le soutien du Ministère des Armées

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